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Numéro 115

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 115

Francis Colin, Frédéric Mothe, Jean-Baptiste Morisset, Charline Freyburger, Flavien Lamiche, Claire Fund, Lucie Debret, Bruno Garnier, Frédéric Bordat, René Canta

Colin F., Mothe F., Morisset J.-B., Freyburger C., Lamiche F., Fund C., Debret L., Garnier B., Bordat F., Canta R. (2011). Branches, gourmands et épicormiques. Petit atlas de vues en 3D obtenues par tomographie à rayons X. Forêt Wallonne 115 : 44-53

Les chercheurs de l’INRA proposent d’observer l’intérieur de nos principales essences forestières sans avoir à le découper grâce à la tomographie à rayons X. Cette technique permet d’observer l’intégralité des nœuds et autres traces à l’intérieur des billons. Le scanner fournit des images de coupes virtuelles tous les 1, 25 mm (environ 800 coupes pour un billon d’un mètre). l’article décrit l’interprétation des scans en vues 3D pour 15 essences différentes en reconstituant tout le réseau de nœuds et de traces de bourgeons latents. Ce petit atlas constitue un premier référentiel permettant de mieux comprendre le développement architectural des essences, son implication sur les propriétés technologiques et sa prise en compte dans les sylvicultures spécifiques de chaque essence. Le tomographe ouvre aussi la porte vers une meilleure connaissance du matériau bois et pourquoi pas vers le développement d’outil d’optimisation du sciage de grumes.

Friedbert Ritter

Ritter F. [2011]. La gestion des layons dans le cantonnement de Kastellaun (Rhénanie-Palatinat), une méthode pour les pérenniser. Forêt Wallonne 115 : 38-43 (6 p., 3 fig.).

Retrouver des cloisonnements d’exploitation après une tempête s’avère parfois extrêmement compliqué. Or, avec la technologie GPS, cela pourrait s’avérer plus facile dans le futur. Dans ce but, le cantonnement allemand de Kastellaun, dans le Land de Rhénanie-Palatinat, a développé un système GPS permettant de localiser les layons d’exploitation, existants ou futurs. Le système se compose d’un logiciel pour effectuer des relevés de terrain et d’une solution de navigation qui est installée sur une abatteuse ou un porteur, par exemple. Les écarts du récepteurs lors des prises de mesure sous le couvert étaient en moyenne de 20 à 40 cm, ce qui permet de générer une carte dont l’erreur de localisation des layons est inférieure au mètre. Toutes les machines équipées du système de navigation peuvent ainsi retrouver les layons pour leur passage. Avant que le machiniste ne s’engage dans un layon, toutes les informations relatives à ce layon apparaissent sur son écran de visualisation, comme la longueur du layon, par exemple, ou tout autre élément intéressant qui aurait pu être encodé. Enfin, élément particulièrement intéressant pour la surveillance de l’exploitation, le cheminement complet de la machine est enregistré au mètre près, dans un fichier qui peut être consulté à tout moment ! De nombreux développements ultérieurs pourraient voir le jour afin de localiser par coordonnées GPS : espèces protégées, arbres morts, balises, etc. Par exemple, dans le contexte d’un projet Life+ de désenrésinement d’une tourbière, les tracés des câbles à mettre en place pour une exploitation par téléphérage ont ainsi pu être localisés précisément. Cela a permis de préserver les très anciens complexes de tourbières les plus intéressants, mais aussi de planifier au mieux cette exploitation particulière.

Christine Sanchez

Sanchez C. [2011]. Comment décrire et caractériser un peuplement irrégulier ? Enseignements de nos voisins français. Forêt Wallonne 115 : 3-14. (12 p., 1 tbl., 1 fig., 11 réf.)

Comme tous les peuplements, ceux présentant une structure irrégulière doivent faire l’objet d’une caractérisation dans le cadre d’une démarche d’aménagement et/ou de préparation de martelage. Un volet du projet Interreg CoForKo a permis de réaliser une synthèse des méthodes de caractérisation utilisées par nos voisins français. Les méthodes présentées sont regroupées dans trois catégories : les méthodes d’inventaires (avec prise de mesures), les méthodes descriptives pures (sans prise de mesures) et les méthodes combinant la description à l’œil et des mesures de contrôle. Les deux dernières méthodes, faisant plutôt penser à un diagnostic de peuplement, constituent des méthodes de caractérisation rapide des peuplements impliquant un repérage à l’avancement des limites « évidentes » entre les différents types de peuplements. Parmi les méthodes d’inventaires, l’inventaire typologique a été retenu en raison de son adéquation avec la description des peuplements irréguliers. Ce type d’inventaire est considéré comme un cas particulier d’inventaire statistique par placettes temporaires. Les données sont relevées par estimation ou mesure rapide sur des placettes, le plus souvent grâce à un tour d’horizon relascopique. Ces données permettent, pour chaque placette, d’identifier un type de peuplement à partir d’une clé de détermination correspondant à la typologie de la région en question. Il s’agit d’un outil de description et d’estimation de peuplement couplant la typologie et une opération d’inventaire. Un inventaire typologique fait donc obligatoirement référence à une typologie. Des résultats chiffrés et cartographiques sont obtenus et peuvent constituer des outils intéressants pour la préparation de martelage (comme par exemple les cartes thématiques).

Jürgen Dietz

Dietz J. [2011]. Localisation et surveillance des arbres de valeur : une expérience allemande au sein du projet CoForKo. Forêt Wallonne 115 : 25-37 (13 p., 3 tab., 3 réf.).

Il s’avère de plus en plus intéressant de pouvoir localiser précisément des arbres à l’aide de leurs coordonnées GPS. C’est dans cette optique que le service forestier du Land de Rhénanie-Palatinat a essayé de géoréférencer près de 2200 arbres ces deux dernières années. Le but était de trouver un système fiable, robuste et intuitif pour pouvoir encoder les différents types d’arbres rencontrés, avec leurs caractéristiques propres. Le travail se fait donc en deux temps : un repérage sur le terrain avec localisation de la position et description, puis un traitement et une évaluation des informations recueillies dans une base de données centrale. Les données encodées concernaient avant tout le type d’arbre (mature, objectif, à valeur écologique, de nidification, à signification culturelle ou historique, ou encore mort, soit sur pied, soit couché), ainsi que toutes une séries d’autres données, dont évidemment ses dimensions, ou encore la perte de valeur estimée, par exemple. l’article donne de nombreux détails techniques, aussi bien sur les deux systèmes d’encodage qui ont été testés (avantages, inconvénients, coûts), que sur l’utilisation du GPS en forêt et les perspectives d’avenir de la méthode.

Christine Sanchez

Sanchez C. [2011]. La question de la transformation des pessières : les résultats du projet européen « Conforest ». Forêt Wallonne 115 : 15-24 (10 p., 4 fig., 5 réf.).

La transformation des pessières, à savoir l’introduction d’autres essences et/ou le changement progressif de la structure verticale des peuplements, est au cœur d’une intense réflexion scientifique à travers toute l’Europe. Dans ce contexte, le projet européen « CONFOREST » lancé en 2001 par l’EFI (European Forest Institute), traite de la question de la transformation des forêts pures artificielles d’épicéa sur les sites naturellement dominés par des feuillus. Son but est d’explorer les méthodes possibles et les conséquences de la transformation des forêts d’épicéas commun (Picea abies) situées en dehors de leur aire naturelle. Après une présentation de l’aire de distribution actuelle et naturelle de l’épicéa en Europe, l’article aborde la problématique des monocultures d’épicéa. Les objectifs du projet sont ensuite présentés : (1) répondre aux problèmes soulevés par la transformation des pessières en évaluant les options et les conséquences et (2) la mise en réseau des recherches scientifiques menées dans ce domaine. Les deux aspects abordés concernent donc à la fois les conséquences de la transformation et les méthodes possibles pour la réaliser. En ce qui concerne les résultats du projet, le travail réalisé a été divisé en huit groupes de travail : (1) Définitions et objectifs ; (2) Historique des pessières artificielles ; (3) Inventaire : la distribution actuelle de l’épicéa ; (4) Aspects sociaux et politiques ; (5) Stratégies sylvicoles ; (6) Aspects écologiques ; (7) Mise en œuvre opérationnelle des stratégies sylvicoles et (8) Aspects économiques. Les résultats du cinquième groupe de travail sont détaillés dans l’article. Les stratégies sylvicoles de transformation sont regroupées en trois groupes : transformation simple, « couvert continu » et « modification de structure ». Le contexte d’application de chaque méthode est également identifié. Le projet a été clôturé en 2009, mais certains groupes de travail continuent à étudier la problématique.