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Sommaire

Numéro 113

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 113

Augustin Rommelaere

Rommelaere A. [2011]. La grenouille taureau, une invasive potentielle. Forêt Wallonne 113 : 48-55 [8 p., 2 fig., 17 réf.).

Les espèces invasives représentent un danger important pour la biodiversité. Actuellement, en Wallonie, certaines d’entre elles sont déjà fortement développées, demandant un traitement particulier et souvent onéreux. Le cas de la grenouille taureau, espèce invasive provenant d’Amérique du Nord, commence à préoccuper les experts belges. En Flandre, l’espèce est déjà fortement répandue alors qu’en Wallonie, seule une population a été recensée actuellement. L’article présente l’espèce, sa biologie, son habitat, son régime alimentaire, le risque qu’elle représente pour la biodiversité ainsi que sa situation en Wallonie. Il présente également les moyens dont nous disposons pour lutter contre cette invasive et aborde l’exemple de la gestion de l’unique population connue en Wallonie, à Ransart. Enfin, cet article peut servir de fiche signalétique pour endiguer l’invasion de la grenouille taureau en Wallonie. Un lecteur averti en vaut deux… [A.R.]

Eric Brivet, James Wright

Brivet E., Wright J. [2011]. Chantiers de démonstration de la sylviculture du bouleau en Forêt Domaniale de Beaulieu (Lorraine française). Forêt Wallonne 113 : 42-47 (6 p., 4 fig.).

L’article relate la visite de trois chantiers de démonstration de la sylviculture du bouleau. Propriété : Forêt Domaniale de Beaulieu, Département de la Meuse. Auteurs du projet : Pôle sylviculture-développement de la Direction territoriale Lorraine de l’ONF. Station : chênaie-hêtraie de plateau sur gaize (roche) acide à très acide, typique de l’Argonne gaizeuse, aux potentialités de production faibles à moyennes. Historique des peuplements : En 1999, la tempête renverse des peuplements et crée 625 hectares de trouées. Une régénération s’installe en bouleau verruqueux, chêne sessile et hêtre. Premier chantier : technique alternative aux dégagements systématiques en plein. Dégagement au profit d’un chêne tous les 7 mètres (si chêne absent, érable ou merisier). Les bouleaux restants sont ébranchés sommairement. Deuxième chantier : rôle de récolte intermédiaire de bouleaux. Nettoiement mécanisé au profit des chênes. Tous les bouleaux supérieurs à 10 cm de diamètre sont pris. Plus détourage sur un rayon de deux mètres autour du houppier des tiges d’avenir (chêne et bouleau). Troisième chantier : rôle d’essence-objectif du bouleau. Peuplement pur de bouleau, désignation de 40 bouleaux-objectif par hectare, détourage dans un rayon de deux mètres autour du houppier des tiges d’avenir. Élagage sur 5 ou 6 mètres de hauteur. Conclusion : différents itinéraires bouleaux ajustés par l’ONF Lorraine. Travaillé de façon précoce, le bouleau peut produire du bois d’œuvre de grande qualité tout en accompagnant les essences terminales en place ou en participant à une transformation. [B.C.]

Delphine Arnal, Benjamin de Potter

Arnal D., de Potter B. [2011]. Hêtre au cœur rouge et hêtre blanc : les faux jumeaux. Forêt Wallonne 113 : 32-41 (10 p., 17 réf.).

La coloration du cœur rouge « sain » du hêtre est une conséquence du remplacement de l’eau du parenchyme par de l’oxygène. La réaction qui en découle est une formation de thylles en bordure des vaisseaux conducteurs de sève qui s’en trouvent bouchés. Il est impossible de prédire avec certitude la présence et l’importance d’un éventuel cœur rouge du hêtre sur pied. Cependant, l’âge et les dimensions de l’arbre peuvent aider à cette estimation : plus un arbre est âgé et plus ses dimensions importantes, plus la présence d’un cœur rouge de grande amplitude est probable. En conséquence, pour des grumes d’une même dimension : plus l’arbre a poussé vite, plus il a de chances d’être blanc ou du moins avec un faible cœur rouge. La résistance mécanique du hêtre est identique même si la coloration est différente, seul la durabilité du hêtre à cœur rouge, qui n’a rien d’une pourriture, est moindre que pour le hêtre blanc, ce qui pourrait être compensé par des traitements comme la rétification. Cependant, c’est surtout l’aspect esthétique qui induit une différence de prix en défaveur du cœur rouge. Étant donné les volumes de hêtre rouge qui arrivent annuellement sur le marché, et la bonne qualité du hêtre à cœur rouge, de nombreux organismes allemands ont développé une publicité à grande échelle pour promouvoir l’utilisation de ce hêtre pour des usages nobles comme l’ameublement. Au niveau sylvicole, si l’on souhaite éviter le cœur rouge, il convient de faire pousser l’arbre plus vite jusqu’à sa dimension d’exploitabilité. La sylviculture d’arbres-objectif le permet, pour peu que l’on limite toute fourche dans les huit premiers mètres du houppier. D’autres recommandations sylvicoles se trouvent aussi dans l’article. [B. de P.]

Jean-Baptiste Morisset, Francis Colin, Frédéric Mothe, Flavien Lamiche

Morisset J.-B., Colin F., Mothe F., Lamiche F. [2011]. Gourmands et autres épicormiques du chêne et du hêtre. Partie II : une nouvelle méthodologie d’étude : la tomographie à rayons X. Forêt Wallonne 113 : 3-14 (12 p., 6 fig., 2 tab., 9 réf.).

La tomographie à rayons X est un outil particulièrement prometteur pour l’étude rétrospective de la ramification des arbres. Il donne un accès rapide à de nombreuses informations qualitatives et quantitatives sur les rameaux et leur évolution. En faisant passer le billon dans un scanner, la tomographie à rayons X permet d’obtenir de façon non destructive des séries de coupes précises du billon. Des analyses menées par l’INRA de Nancy ont montré que les images obtenues permettent de bien repérer tous les types de traces raméales. l’article détaille les différentes étapes de la tomographie à rayons X appliquée à l’étude des traces raméales, pour parvenir à recenser toutes celles-ci, les organiser en séquences et mettre en évidence les relations structurales entre types raméaux. Il analyse ensuite deux types d’application. l’application à l’étude de l’effet d’une végétation d’accompagnement sur l’apparition de gourmands. Et l’application à l’étude de l’effet des anciennes explosions de gourmands sur les épicormiques actuels. Ces types d’application montrent les retombées immédiates de l’utilisation de cette méthodologie. [B.C.]

Benjamin de Potter

de Potter B. [2011]. Nouvel arrêté d’ouverture de la chasse en Wallonie : qu’est-ce qui va changer ?. Forêt Wallonne 113 : 28-31 (4 p., 2 réf.).

L’arrêté quinquennal d’ouverture des périodes de chasse 2011-2016 vient d’être publié. Ce nouvel arrêté était attendu par de nombreux acteurs du monde forestier étant donné les populations locales de grand gibier devenues parfois très importantes. Plusieurs grands changements dans les périodes d’ouverture sont à signaler : l’affût pour les espèces cerf, mouflon et daim (tous sexes, toutes pointures) est ouvert à partir du 21 septembre jusqu’à la fin décembre ; les battues au chevreuil ouvertes du 1er octobre au 31 décembre, soit tout un mois supplémentaire (décembre) ; l’affût au brocard est ouvert plus longtemps : tout le mois de mai et du 15 juillet au 31 décembre. Les périodes de chasse collective n’ont pas vraiment été modifiées, dans le but de ne pas restreindre l’accès de la forêt à ses autres utilisateurs de manière trop importante. Certaines espèces comme le sanglier sont toujours chassables aux mêmes dates et aux mêmes conditions. Quelques autres changements sont aussi à signaler. [B. de P.]

Olivier Terlinden, Pierre Lhoir, Christine Farcy

Terlinden O., Lhoir P., Farcy C. [2011]. La liaison écologique entre la Forêt de Soignes et le Bois de Hal : une connexion effective ? Forêt Wallonne 113 : 15-27 (13 p., 7 fig., 3 tab., 51 réf.).

Le réseau écologique est l’ensemble des milieux qui permettent d’assurer la conservation à long terme des espèces sauvages sur un territoire. Leur rôle est de permettre la dispersion de la faune et de la flore sauvages. Ils constituent une tentative de réponse aux problèmes de fragmentation et d’isolement des écosystèmes. Dans le cadre d’un mémoire de fin d’études, il a été demandé de développer une approche méthodologique pour l’analyse des réseaux écologiques en milieu périurbain. Cet article brosse les principes des méthodes utilisées pour l’évaluation des liaisons écologiques et détaille ensuite la modélisation de la liaison entre la Forêt de Soignes et le Bois de Hal pour le blaireau. Les méthodes utilisées sont de deux ordres : la première, basée sur l’affectation aux plans de secteur, vise à déterminer une situation durable pour la liaison écologique, la seconde, basée sur l’occupation réelle du sol, vise à en évaluer l’efficacité. Le blaireau (Meles meles) a été choisi pour différentes raisons : très sensible à la fragmentation de l’habitat, son mode de dispersion est pédestre et il est toujours considéré comme une espèce menacée en Région flamande et partiellement protégée en Région wallonne. Il est en outre absent de la Forêt de Soignes et du Bois de Hal mais la présence de quelques individus errants a été signalée ces dernières années dans les environs. Des habitats potentiels pour le blaireau sont présents en Forêt de Soignes et dans le Bois de Hal. L’article détaille ensuite les résultats de la modélisation, les problèmes majeurs rencontrés et les solutions possibles. Il apporte des idées pour optimiser les méthodes utilisées mais conclut sur une note plus négative concernant les conséquences de l’urbanisation brabançonne : l’isolement pratiquement irréversible de la Forêt de Soignes, devenue une sorte d’îlot, emprisonné dans un paysage qui lui est hostile. [B.C.]