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Numéro 103

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 103

Christophe Heyninck

Heyninck C. [2010]. Arbres, arbustes et arbrisseaux mis en ligne. Forêt Wallonne 103 : 47-50.

Un groupe d’enseignants des Facultés des Sciences et d’Ingénierie biologique, agronomique et environnementale de l’Université catholique de Louvain est à l’origine de la création d’une plate-forme pédagogique sur la biologie végétale. L’idée est de centraliser toute une série d’informations utiles aux étudiants issus de ces facultés ou d’ailleurs et d’en faire un véritable outil éducatif supplémentaire aux programmes des cours dispensés tout au long de leur cursus universitaire. Le site http://www.biologievegetale.be propose une vue d’ensemble du monde végétal, fournit les outils nécessaires à la caractérisation des principales espèces de plantes, introduit l’utilisateur à la diversité des modes de classifications des êtres vivants, analyse une douzaine de plantes cultivées en régions chaudes et une sélection de 134 espèces ligneuses présentes en Europe tempérée. Le tout se présente aux travers de cinq modules aux objectifs précis, structurés par un ensemble de sections largement détaillées et illustrées en fonction des matières abordées. Les espèces ligneuses disposent par exemple d’une base de données « flore en ligne » qui répertorie sous forme de fiche synthétique chacune de ces essences, décrit la famille et le genre auxquels elle appartient, elle permet l’entrée selon trois modes de recherche (taxonomique, par index ou par identification du feuillage). Afin d’améliorer l’outil en continu, la rubrique « votre avis nous intéresse » permet aux utilisateurs de partager leur avis sur le contenu global du site.

Robert Jenni

Jenni R. [2010]. Quel peuplement pour quelle protection des eaux souterraines ? Entre idées reçues et faits démontrés. Forêt Wallonne 103 : 41-46.

Le projet Interreg franco-suisse Alpeau a pour objectif de mieux cerner les relations entre la sylviculture et la qualité des eaux souterraines. Dans le cadre de ce projet, une synthèse bibliographique a été réalisée, plus précisément autour des caractéristiques de la couverture forestière pouvant affecter la quantité et la qualité des eaux souterraines. L’auteur de cette synthèse en conclut les éléments suivants : une couverture feuillue est préférable aux résineux ; les peuplements étagés sont préférables aux peuplements monostrates ; le compactage diminue sensiblement la perméabilité du sol à l’eau et est donc à éviter ; les produits phytosanitaires devraient être évités dans les zones d’alimentation des nappes souterraines. Ces conclusions sont à pondérer en fonction de l’activité biologique du sol, liée au type d’humus, de sol et de sous-sol.

Emmanuelle Bisteau, Marc Dufrêne, Grégory Mahy

Bisteau E., Dufrêne M., Mahy G. [2010]. L’inventaire des Sites de Grand Intérêt Biologique en Région wallonne. Forêt Wallonne 103 : 31-40.

La structure écologique principale (SEP) de la Région wallonne reprend : le réseau Natura 2000 ; les périmètres qui avaient été proposés pour faire partie du réseau Natura 2000 mais qui n’ont pas été retenus par le Gouvernement wallon ; les Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB) mis à jour par le DEMNA dans le cadre d’un inventaire permanent. Afin d’identifier les zones les plus intéressantes et les plus importantes en termes de biodiversité, plusieurs zones peuvent être décrites : les Zones Centrales caractéristiques (ZCc) qui présentent un intérêt biologique avéré ; les Zones Centrales restaurables (ZCr) qui présentent un intérêt potentiel ; les Zones de Développement (ZD) où la conservation n’est plus prioritaire, mais plutôt conciliable avec une exploitation économique (couloirs de liaison, zones tampons, ou maintien d’habitats ou d’espèces suite à l’activité humaine). Depuis 1993, l’inventaire des SGIB recense les espaces naturels ou semi-naturels terrestres ou aquatiques remarquables en Région wallonne. Tous les sites protégés sont repris en SGIB mais d’autres sites font aussi partie de ce réseau. L’inventaire réalisé comprend une partie cartographique et une partie descriptive. Chaque SGIB englobe des unités d’habitat intégrées grâce à leur intérêt biologique. Grâce au travail de prospection réalisé dans le cadre de Natura 2000, l’inventaire des SGIB va être considérablement amélioré. Mais il n’y a pas que Natura 2000 qui alimente la base de données : les projets Life et Interreg, les plans communaux de développement de la nature, les parcs naturels, les contrats de rivière, etc. peuvent aussi aider à l’enrichissement de la base de données. Les acteurs de terrain peuvent aider à compléter cette base de données : mises à jour de données ou nouvelles propositions peuvent être faites directement par internet : biodiversite.wallonie.be/outils/encodage.

Jacques Rondeux, Marc Wagner, Georges Kugener, Mohammed Saidi, Christine Sanchez

Rondeux J., Wagner M., Kugener G., Saidi M., Sanchez C. [2010]. L’inventaire forestier national permanent du Grand-Duché de Luxembourg, dix années d’existence. Forêt Wallonne 103 : 3-16.

C’est en 1996 que l’Administration de la Nature et des Forêts grand-ducale a décidé de se doter d’un inventaire forestier national permanent. Le premier cycle de mesures, dont la phase de récolte des données sur le terrain s’est déroulée entre 1998 et 2000, a donné lieu à une première « photographie » de la forêt luxembourgeoise (voir la publication « la Forêt luxembourgeoise en chiffres »). Le caractère permanent de l’inventaire lui permet de jouer le rôle de « tableau de bord » de l’ensemble de la forêt luxembourgeoise et c’est ainsi qu’en 2009 a été lancé le deuxième cycle de mesures. L’essentiel du travail de terrain étant de revisiter les points de sondage déjà installés lors du premier cycle, des nouveautés techniques et méthodologiques ont été apportées pour notamment améliorer la qualité des données et faciliter leur récolte sur le terrain. Une des grandes nouveautés réside dans l’encodage direct des données sur le terrain par le biais d’un encodeur portable ou micro-ordinateur de terrain. L’article présente les avantages liés à l’encodage électronique ainsi que les modifications apportées à la méthodologie de l’inventaire. Les auteurs terminent par une brève présentation des perspectives de traitements des données liées à l’arrivée massive des nouvelles données du second cycle de mesures.

Christine Farcy

Farcy C. [2010]. Échos du Congrès Forestier Mondial 2009. Forêt Wallonne 103 : 24-30.

Du 18 au 23 octobre s’est tenu le 13ᵉ Congrès Forestier Mondial en Argentine. Il s’agissait de la treizième édition de ce congrès qui a lieu tous les 6 ans et regroupe plus de sept mille participants provenant de cent soixante pays. Le congrès s’articulait autour de sept thèmes : forêts et biodiversité, produire pour le développement, les forêts au service des populations, protégeons nos forêts, opportunités de développement, organiser le développement forestiers et populations et forêts en harmonie. Au delà des différents thèmes abordés, deux fils rouges sont ressortis des discussions. Le premier est que les questions forestières nécessitent absolument d’être abordées avec une vision intersectorielle. Le deuxième, qu’il ne faut pas se focaliser sur les produits de la forêt mais aussi sur les hommes qui interviennent dans le processus de production. Ce congrès est apparu truffé de contrastes, entre visions moderne et coloniale, européenne et métisse, entre scène et coulisse, faim d’énergie et faim des hommes. Les résultats des discussions ont été transcrits dans une déclaration officielle lors de la session de clôture qui comprend neuf conclusions et vingt-sept actions stratégiques. Les neuf conclusions sont les suivantes : nécessité et urgence d’une approche intersectorielle ; forêts et sociétés (prise en compte des valeurs procurées, pressions subies, connaissances locales et indigènes) ; financement des services non marchands (eau, biodiversité, santé publique) ; importance grandissante des forêts plantées (besoins sociaux, environnementaux, économiques, productivité, paysages) ; biomasse forestière et énergie (équilibre entre développement technologique et impact sur les écosystèmes et les hommes) ; changements climatiques (séquestration du carbone, récoltes de données fiables, simplification des règles, enjeux locaux) ; protection des écosystèmes (restauration et lutte contre la dégradation) ; promotion de l’industrie forestière (environnement politique, recherche et développement) ; amélioration de la maîtrise foncière dans et autour du secteur forestier (implication des propriétaires fonciers, retour à des gestions et utilisations plus locales).

Christophe Heyninck, Mathieu Jonard

Heyninck C., Jonard M. [2010]. Des hêtraies qui poussent plus vite. Forêt Wallonne 103 : 17-23.

Depuis plus de vingt ans, les chercheurs ont mis en évidence une augmentation de la productivité de nombreux peuplements partout en Europe. Ces hausses de productivité ont eu lieu lors des 150 dernières années. L’INRA et l’ONF ont particulièrement décrit le phénomène pour le hêtre dans le Nord-Ouest et le Nord-Est de la France. Des écarts de productivité de plus de 4 mètres pour un même âge, entre jeunes et vieux peuplements, ont été mis en avant dans le Nord-Est. Les origines de cette hausse de productivité, observée sur toute l’Europe, faut encore débat mais les dépôts azotés semblent rassembler un consensus parmi les scientifiques. Sont également citées comme causes l’évolution de la concentration en CO₂ atmosphérique et l’augmentation des températures globales. Les conséquences physiologiques ne sont pas anodines. La hausse de productivité engendre des besoins accrus en nutriments autre que l’azote. Or la plupart des forêts se trouvent sur sols peu fertiles. Dans les stations les plus pauvres, les besoins supplémentaires en éléments nutritifs (P, Ca, Mg…) induits par la hausse de productivité pourraient ne plus être satisfaits. Suite à des stress climatiques, l’état sanitaire des arbres pourrait ensuite se dégrader et occasionner une diminution importante de la productivité jusqu’à atteindre des niveaux plus bas que ceux qui prévalaient avant la hausse. Les auteurs préconisent le mélange du hêtre avec d’autres essences moins exigeantes en eau et en nutriments afin de limiter les risques écologiques et économiques.