Un projet pilote de gestion intégrée et participative d’un massif forestier est en cours depuis 1998 sur une étendue de 20 000 hectares au plateau de Saint-Hubert (Belgique). En quoi consiste une telle démarche ? Quel est son intérêt ? Comment se différencie-t-elle d’un aménagement classique ? Voici, entre autres, les questions auxquelles cet article tente de répondre à partir de l’exemple de la révision de l’aménagement de la propriété forestière communale de Nassogne. Quatre phases constituent le projet : 1. La réalisation d’un état des lieux approfondi de la propriété. 2. Des alternatives d’aménagements sont transcrites sous formes de scénarios différents. 3. Les différents acteurs sont consultés et mis en présence lors de réunions de concertation afin d’aboutir à une solution de compromis. 4. Un scénario est choisi et traduit en un plan d’aménagement forestier. Les points forts de cette démarche reposent sur son côté très didactique, transformant ainsi le plan d’aménagement en outil de communication. Par contre, elle nécessite un gros travail préalable afin de disposer d’une base de données très complète et structurée sur la forêt à aménager.