À partir d’un réseau de placettes composé au total de trente-cinq groupes de robinier, l’article présente l’avancée des connaissances dans le domaine de l’autécologie du robinier ainsi que de sa croissance en hauteur et diamètre. Dans de bonnes stations, le robinier peut ainsi atteindre plus de 30 mètres de hauteur en 50-60 ans. En extrapolant cela en termes de productivité, on arrive à des valeurs de 4 à 14 m³/ha/an, selon la fertilité des stations. Concernant l’autécologie, la recherche confirme les caractéristiques connues par la bibliographie que sont un besoin de chaleur élevé, une très grande exigence en aération du sol ainsi qu’une très grande tolérance à la sécheresse. Relevons sa très grande sensibilité au gel précoce, conséquence d’un aoûtement tardif. Au niveau de la production, il semble qu’il soit envisageable d’obtenir en 40 années à peine des grumes de 150 cm de circonférence, mais seulement dans les trois meilleures classes de productivité. Pour les autres, la production de grosses grumes de qualité paraît difficile à mener. Particulièrement pour les classes 5 et 6 où le robinier ne serait apte qu’à produire des perches et piquets pour lesquels la dimension de 60 cm de circonférence serait atteinte vers 30-40 ans. Restent trois problèmes majeurs : la qualité des plants disponibles sur le marché, le chancre et la pourriture du pied et, enfin, la question du caractère invasif du robinier. Trois aspects actuellement en cours d’étude.