En Europe, on compte 700 000 hectares de douglas. La France en possède 60 %, la Région wallonne, 3 % en 2003 (23 400 hectares). Présent chez nous depuis plus d’un siècle, il représente 0, 2 % de la surface forestière wallonne en 1950 contre 4, 9 % en 2003. Environ 45 % des peuplements, purs ou mélangés, sont en forêt soumise. Le douglas a un bon potentiel de croissance. Le drainage est l’élément le plus limitant mais sa plasticité lui offre une aire d’extension vaste et en fait un espèce de diversification de la pessière non négligeable. Sa distribution couvre une large gamme de territoires écologiques wallons. Le douglas a deux défauts majeurs : une branchaison excessive et une mauvaise conformation du bois (manque de rectitude et cylindricité du tronc). Pour répondre à ces tares, on peut pratiquer l’élagage à grande hauteur et la désignation d’arbres de place. En forêt soumise, 25 % des peuplements sont élagués à 6 mètres de hauteur, cette opération culturale est récente en forêt privée et concerne les jeunes peuplements purs. L’élagage artificiel se fait sur 200 tiges/ha. La désignation d’arbres de place est quant à elle une attitude nouvelle et rare, elle est appliquée sur moins de 10 % des peuplements. Le douglas wallon a un accroissement moyen en circonférence de 2, 3 cm par an avec une largeur de cerne de 3, 7 mm ; il est de première classe selon les normes françaises. Son âge moyen d’exploitabilité est de 70 ans. La sylviculture du douglas en Région wallonne étant inspirée de celle de l’épicéa, elle est assez conservatrice et la densité de plantation est supérieure à la norme actuelle française de 1 000 plants à l’hectare. La croissance est moindre, sauf si on applique des pratiques sylvicoles dynamiques, mais on obtient un bois de qualité, avec des cernes minces et des nœuds petits.