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Forêt.Nature n°90

Forestiers stoïques et sylvicultures épicuriennes. Réflexions sur le changement de paradigme sylvicole

Garitacelaya J.

Avant l’ère industrielle, la forêt était un véritable atelier artisanal. On y façonnait le bois sur place, on produisait charbon de bois, sabots, merrains, etc. Très peu de billes et de grumes sortaient de la forêt, par manque de voirie et de moyen de transport. L’ère industrielle changea le profil de la forêt. Les routes plus larges permirent le transport du bois. On découvrit de nouveaux usages du bois (par trituration, distillation) et de la résine. La transformation fut abandonnée en forêt et les artisans laissèrent la place aux forestiers modernes, spécialistes dans la production de la matière première : le bois. L’ère actuelle, post-industrielle, est l’ère tertiaire, dite de services. La forêt y trouve sa place. Il y a d’une part le constat amer que l’on peut produire du bois ailleurs qu’en forêt (peupleraie), sur une bonne terre agricole, intensivement et rapidement. Une bonne gestion n’est plus dès lors l’amélioration de la production mais se limite à éviter les problèmes qui vont s’intensifiant, comme les chablis, les incendies, les maladies. D’autre part, le rôle de la forêt devient multiple : outre la production de bois, la forêt doit être un lieu d’accueil, de détente, ou offrir un beau paysage. Le forestier actuel doit redéfinir son rôle en ce sens, produire du bois de qualité tout en procurant du plaisir à la société. Dans cet article, les rôles de la forêt et du forestier sont abordés de différents points de vue : historique, sociologique, culturel, et bien sûr sylvicole. Approche multiple pour une profession multiple !

Garitacelaya J. [2007]. Forestiers stoïques et sylvicultures épicuriennes. Réflexions sur le changement de paradigme sylvicole. Forêt Wallonne 90 : 40-49.