Le Peuplier tremble (Populus tremula) accuse aujourd’hui un recul plus que préoccupant en Wallonie. Au total, les effectifs se seraient réduits de plus de 60 % sur les deux dernières décennies. Un sondage a dès lors été réalisé afin de dresser un état des lieux et envisager des mesures d’enrayement du phénomène. Les principaux résultats sont les suivants : la majorité des tremblaies se trouvent en forêt soumise ; 90 % des tremblaies se situent sur des pentes inférieures à 5 % ; les 2/3 des tremblaies se trouvent à des altitudes inférieures à 340 m, ce qui s’explique principalement par le fait que c’est à ces altitudes que l’on rencontre les plus anciennes formations forestières feuillues ; le tremble présente une grande plasticité à l’égard des conditions d’humus et de sol ; les semis naturels sont à l’origine de la majorité des placettes évaluées. Un sondage réalisé auprès des agents de l’administration révèle que pour 70 % d’entre eux, le tremble est conservé « à condition qu’il ne gêne pas ». Seuls 20 % le favorisent au détriment d’autres essences. 10 % l’éliminent systématiquement. Enfin, si celui-ci est conservé c’est pour des raisons de maintien de la biodiversité (67 %), culturales (25 %) ou économiques (8 %).