Le grand gibier contribue à la richesse biologique de nos massifs. Cependant, dans certaines conditions, il peut également affecter plus ou moins profondément celle-ci. Ainsi, pour ce qui est des cervidés, on relève des impacts sur : la structure de la végétation (hauteur, densité des tiges et du feuillage) ; la composition spécifique avec une réduction de la richesse spécifique des arbres et leur diversité ; les invertébrés forestiers (compétition directe pour la nourriture, modification des habitats, etc.) ; les micro-mammifères forestiers par la modification de la composition et de la structure de la végétation forestière. Le campagnol roussâtre serait, par exemple, très sensible à la pression d’abroutissement ; les prédateurs des micro-mammifères. Les rapaces (chouette hulotte…), la belette ou encore l’hermine souffrent de la diminution des micro-mammifères liée à des modifications de la structure ; les oiseaux forestiers qui sont particulièrement sensibles à la structure de la végétation forestière mais également à l’altération de la composition spécifique de la végétation, des ressources alimentaires, de la pression de prédation et la perte des nids par piétinement. Des dispositifs d’enclos-exclos suivis depuis sept ans en Région wallonne on mis en évidence des différences de hauteur très flagrantes chez des espèces comme le sorbier ou le bouleau et de manière moins spectaculaire chez l’érable, le chêne et le hêtre.