Une étude menée par des chercheurs du Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) en France a montré que l’agencement spatial des différentes essences dans les forêts mixtes joue un rôle clé dans l’optimisation de fonctions telles que la productivité forestière, le stockage du carbone et le recyclage des nutriments. Ces effets sont renforcés par le nombre d’espèces présentes, soulignant l’importance de l’organisation spatiale et de la diversité d’arbres pour optimiser les bénéfices écologiques des programmes de reboisement.
Dans ce contexte, la plantation en mélange est recommandée. Cependant, les techniques utilisées, notamment l’agencement spatial des espèces, restent peu explorées et se confrontent souvent aux contraintes de gestion sur le terrain. Pour répondre à cette question, différents scénarios de plantations ont été mis en place dans le cadre de cette étude : le regroupement par espèces, la distribution aléatoire ou encore la plantation en ligne.
Les résultats de l’étude montrent qu’une plus grande hétérogénéité spatiale des espèces favorise une production accrue de biomasse forestière. Les explications sont nombreuses : une répartition plus homogène de la litière, une augmentation de sa décomposition, ainsi qu’une amélioration des cycles associés de l’azote et du carbone. Et ces effets sont renforcés par une augmentation de la richesse spécifique, allant de 2 à 8 espèces.
En conclusion, un agencement spatial adéquat des arbres constitue une solution efficace et relativement simple à mettre en œuvre pour maximiser l’effet positif de la biodiversité sur le bon fonctionnement des écosystèmes.