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Au-delà de la simple plantation, comment créer une forêt résiliente ?

Le Royaume-Uni a pour projet de planter 20 millions d’arbres pour créer une « nouvelle forêt nationale » dans l’Ouest du territoire. Si ce pays très peu forestier et dont la nature a été grandement épuisée a, en effet, besoin de plus d’arbres, il convient toutefois de ne pas simplifier le processus sans prêter attention aux détails. Ainsi, le but n’est pas de générer uniquement une forêt dense mais une mosaïque diversifiée de milieux, incluant des forêts avec leurs clairières, des vergers, des pâtures et des haies.

Le « futur idéal » au Royaume-Uni se composerait ainsi de forêts plus étendues et diversifiées dans le paysage, pour limiter l’effet de lisière et préserver le microclimat forestier. Une diversité en essences, la plupart indigènes, aidera également ces forêts à s’adapter au changement climatique. Pour ce faire :

  • Une planification et une gestion adéquate des massifs sont requises, de même qu’une analyse du terrain à large échelle, préalablement aux travaux envisagés (habitats en présence, type de sol, densité de la faune sauvage, etc.).
  • Les outils numériques servent d’aide aux planificateurs car ils permettent de modéliser une combinaison de caractéristiques, notamment foncières et climatiques, et d’identifier les meilleures conditions de plantation à mesure que le climat change.
  • Outre la plantation, il convient également de soutenir les vieux arbres existants plutôt que de les remplacer. Ainsi, de nouvelles forêts pourraient servir de zone tampon pour protéger les vieux peuplements des effets de lisière, ou permettre d’établir une connexion entre des massifs fragmentés ou des arbres isolés dans la matrice paysagère.
  • Dans ce « futur idéal », le contrôle des densités d’ongulés sauvages est un point d’attention important. Une solution prometteuse à ce sujet consiste à planter dans de petites parcelles, au sein desquelles des arbres d’essences diversifiées sont installés et protégés dans les premières années. Un équilibre est donc à trouver avec cette faune sauvage qui, gérée correctement, participe aussi à la dynamique forestière en créant des clairières par le broutage.
  • Enfin, une implication des populations locales permettra aux Britanniques de mieux comprendre et apprécier l’évolution de leur environnement.

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