Le Conseil de l’Europe a approuvé les propositions de la Commission européenne de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 en augmentant à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique européenne. Dans ce domaine, la biomasse forestière a une place prépondérante, mais les quantités sont-elles mobilisables ? sous quelles conditions ? seront-elles suffisantes pour subvenir à nos besoins en matière d’énergie ?L’action EUROFORENET (réseau européen forêt-énergie) s’inscrit dans ces perspectives 2020 et a pour objectif le développement de filières locales forêt-énergie, dont l’approvisionnement repose sur les ressources forestières gérées durablement par les propriétaires privés et communaux. L’intérêt du propriétaire est de vendre son bois-énergie au meilleur prix. Les produits bois-énergie qu’il peut sortir directement de sa forêt sont la bûche et la plaquette forestière. Pour la production de cette dernière, des modifications dans les modes actuels d’exploitation sont nécessaires : faciliter l’accessibilité et la transformation in situ, avoir une demande présente, trouver de nouveaux débouchés. Pour la FECOF (Fédération Européenne des Communes Forestières), les communes forestières doivent jouer un rôle d’initiateur vis-à-vis des autres acteurs de terrain et des citoyens. Elles possèdent deux atouts pour le faire. Le premier est qu’elles agissent sur des superficies importantes. Cette maîtrise des ressources et le meilleur contrôle des flux de bois qui en découle, leur permettent de créer des stocks ou d’assurer la revente directe. Leur second atout est leur capacité d’informer, de communiquer et de mobiliser l’ensemble des acteurs, publics ou privés, autour de tels projets bois-énergie. L’objectif est aussi d’échanger les bonnes pratiques en termes de développement durable et de faire circuler les informations auprès des acteurs locaux et des citoyens. Il faut accroître la mobilisation du bois, garante de la viabilité économique des exploitations et condition d’une gestion durable. Tant la mobilisation des ressources que des acteurs professionnels sont nécessaires au développement durable des régions concernées et permettent d’accroître les quantités de bois-énergie sur le marché. Celles-ci doivent cependant rester complémentaires aux utilisations plus classiques du bois (construction, papier, etc.).