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Forêt.Nature n°78

Est-il possible de maîtriser les coûts des opérations culturales ? Le rôle primordial des rationalisations biologiques

Schütz J.-P.

Les interventions culturales lors du jeune âge d’un peuplement font partie des coûts sylvicoles les plus élevés. Or, l’observation des forces naturelles nous montre qu’un jeune peuplement évolue par lui-même vers une différentiation sociale des individus du collectif : certains dominent naturellement et d’autres régressent pour ensuite disparaître par mort naturelle. Dès lors, propose l’auteur, pourquoi ne pas laisser agir cette socialisation pour obtenir, sans frais, un collectif d’arbres-objectif ? Sur 1 000 à 2 000 tiges dominantes au stade fourré, seules 100, pour les feuillus, et 220 à 250, pour les résineux, occuperont à terme le couvert. Le principe devient donc de se concentrer sur l’essentiel : « savoir ce qu’il ne faut pas faire plutôt que l’inverse ». Une seule intervention, en annélation, suffit pour éliminer les concurrents. À propos de l’annélation, son avantage est de ne pas déstabiliser le peuplement. Les arbres meurent en deux ou trois ans, restent debout plus longtemps et garantissent ainsi l’effet d’ossature. Cela permet d’intervenir beaucoup plus vigoureusement. L’auteur propose, pour l’épicéa et le hêtre, de commencer les premières éclaircies au stade de la jeune futaie. En tout, deux à trois éclaircies seront nécessaires pour l’ensemble de la phase d’amélioration (jusqu’à 60-70 ans), dont une seule dans les dimensions où la valorisation des produits n’est pas rentable.

Schütz J.-P. [2005]. Est-il possible de maîtriser les coûts des opérations culturales ? Le rôle primordial des rationalisations biologiques. Forêt Wallonne 78 : 3-11.