Search
Generic filters
Training
Forêt.Nature journal
Forêt.Mail
Bibliotheque

Forêt.Nature n°122

Plus de sangliers et de cerfs = plus de collisions

François Lehaire, Kevin Morelle, Philippe Lejeune

Les accidents de la route causés par les animaux sauvages représentent un coût social, économique et écologique. Pour mieux comprendre les phénomènes à l’origine de ces collisions, l’équipe de Gembloux Agro-Bio Tech s’est penchée sur les statistiques des services de police relatant ce type d’accidents. Au cours de ces dernières années, le nombre d’accidents impliquant des espèces gibier a considérablement augmenté. La corrélation entre les indices d’abondance et le nombre d’accidents est très marquée pour le sanglier, moyennement importante pour le cerf et très faible pour le chevreuil. La forte propension du sanglier à aller explorer de nouveaux territoires, particulièrement chez les jeunes mâles, explique en grande partie cette relation. En ce qui concerne le chevreuil, le manque de corrélation pourrait venir de son comportement territorial et de la relativement faible étendue de son domaine vital. La répartition des accidents connaît certaines variations saisonnières. Il semble que l’automne soit plus propice aux collisions. Les activités de chasse, la forte fréquentation du public et la plus grande activité des sangliers mâles durant le rut peuvent l’expliquer. Une plus grande proportion d’accidents est également constatée pendant les mois d’avril et mai. Elle s’explique par l’émancipation des jeunes de l’année précédente. En ce qui concerne l’heure des collisions, elles sont plus fréquentes au lever du soleil et à la tombée de la nuit. Cette étude ouvre des perspectives prometteuses afin de mieux mesurer les risques d’accidents liés à la faune sauvage. [S.P.]

Lehaire F., Morelle K., LejeuneP.[2013]. Collisions entre véhicules et animaux en liberté: état des lieux à partir d’une enquête au sein de la police. Forêt Wallonne122: 13-21 (9p., 7fig., 4réf.).