La sylviculture sur les sols hydromorphes à nappe temporaire est particulièrement complexe, à causes des contraintes hydriques et trophiques de ces sols. Les termes « argiles blanches », utilisés uniquement en Wallonie, posent problème pour ces sols à pseudogley, souvent peu argileux, typiques des plateaux ardennais. L’article présenté ici aborde le difficile contexte de la sylviculture à appliquer sur ces sols fragiles et difficile à mettre en valeur. Bien qu’aucune recette miracle ne permette de tirer un revenu conséquent de ces parcelles, un même credo peut être appliqué à tous : la limitation des investissements. Pour « valoriser » ces sols, il y a lieu de réfléchir avant tout à leur proportion au sein de la propriété. Dans certains cas, on pourrait laisser la nature revenir d’elle même alors que dans d’autres, on se permettra d’investir sur les moins productifs d’entre eux. De plus, la législation en vigueur est particulièrement contraignante pour ces sols. Par exemple, l’article 40 du Code forestier, autorisant uniquement la plantation d’essences adaptées selon le Fichier Écologique des Essences, restreint fortement le choix sur ce type de sol. [B. de P.]