Le 4 février dernier avait lieu à Wépion le colloque « Peuplements mélangés ». Le but de la journée était de compléter l’étude bibliographique menée dans le cadre du projet FORBIO, par un partage d’expériences de gestionnaires. La journée fut conclue par un exposé de synthèse de Jacques Becquey, du CNPF de Lyon. Un exposé si clair que nous préférons laisser la parole à l’auteur en quelques morceaux choisis.Composition du mélange et biodiversité « En ce domaine, comme en d’autres, la qualité prime sur la quantité. Des études ont montré qu’il est préférable d’associer à une essence, quelques autres, voire une seule, pertinentes, plutôt qu’une myriade d’autres dont le seul but serait de donner l’illusion d’une certaine diversité… Retenir donc qu’en matière de biodiversité, le poids de l’identité de l’espèce est plus important que le nombre d’espèces. »Principaux reproches (exagérés ?) aux mélanges « … un certain nombre de reproches sont fréquemment évoqués. Les plus courants étant les difficultés de gestion (équilibre difficile à maintenir), de commercialisation (produits hétérogènes, âges d’exploitabilité variés) et d’installation. Pourtant, certains exposés ont montré que des gestionnaires s’accommodaient bien de cette situation et pouvaient même proposer des solutions… Clairement, la décision d’exercer une sylviculture mélangée ou irrégulière signifie qu’il faut se donner les moyens de la faire. »Tenir compte des attentes et des moyens du propriétaire « … le forestier doit être attentif aux souhaits et aux éventuelles craintes du propriétaire. De manière très pragmatique, il est inutile d’imposer à ce dernier des choix auxquels il ne croit pas. l’information et la vulgarisation doivent jouer un rôle dans ce domaine-là. » [B.C.]