L’article emmène le lecteur à la découverte des relations entre l’ion calcium, la roche calcaire et les racines des végétaux. Après un bref et clair rappel sur la composition et la décomposition des sols calcaires, les notions de plantes calcifuges, calcicoles physiques et calcicoles chimiques sont expliquées et illustrées de nombreux exemples.En résumé : les calcarifuges fuient le calcaire mais supportent le calcium (châtaignier, genêt à balais, fougère-aigle) ; les calcifuges ne supportent pas le calcium (callune, canche flexueuses) ; les calcicoles thermiques poussent en climat méditerranéen sur tous types de sol et sur les sols calcaires bien exposés du nord de la France (chêne pubescent, buis) ; les calcicoles xérophiles poussent en climat méditerranéen sur tous types de sol et sur les sols calcaires drainants au nord de la France (laîche de Haller, fétuque glauque) ; les calcicoles gourmandes poussent sur des sols riches en sels minéraux parmi lesquels peut se trouver le calcium (érable champêtre, cornouiller sanguin, mercuriale pérenne) ; les calcaricoles poussent sur les sols riches en carbonates (plantain oreille-d’âne, germandrée petit-chêne).