À ce jour, aucune relation évidente n’a encore permis de relier la diversité des essences à la productivité forestière. Certaines études vont dans un sens d’un lien fort, d’autres, au contraire, affirment le contraire. Mais peu d’études ont été effectuées à grande échelle et encore moins sur de très longues périodes. Cependant, la littérature scientifique donne de nombreux exemples d’effet bénéfique du mélange d’essences sur la productivité : une étude effectuée aux Pays-Bas sur des peuplements de pins et/ou bouleaux, dont il ressort que les peuplements mélangés sont plus productifs que les peuplements purs, et ce, pour les deux essences. De plus, cette augmentation est d’autant plus importante dans les peuplements de surface terrière importante. La raison de cette augmentation n’est pas scientifiquement connue, mais les auteurs supposent qu’il y a une complémentarité des ressources, due probablement à une meilleure colonisation racinaire dans les différentes couches de sol ; une étude allemande sur des peuplements mélangés de hêtre et d’épicéa montre une productivité des peuplements mélangés de l’ordre de 14 à 29 % supérieure à la productivité des peuplements monospécifiques.