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Sommaire

Numéro 132

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 132

Sébastien Petit, Christine Sanchez

Petit S., Sanchez C. (2014). Le marteloscope de vecmont : quelques résultats concrets. For^pet Wallonne 132 : 50-58.

Le marteloscope de Vecmont est un outil d’exercice qui propose aux participants de tester leur coup de marteau en situation de futaie irrégulière sans complexe. L’exercice permet de s’approprier quelques grands principes de martelage en futaie irrégulière, afin d’éviter toute erreur irréversible, et d’ensuite affiner son acte de gestion.

Sébastien Petit, Christine Sanchez, Max Bruciamacchie

Petit S., Sanchez C., Bruciamacchie M.[2014]. Les marteloscopes: des outils de dialogue pour la gestion forestière. Forêt Wallonne 132: 40-49 (10p., 4fig.).

Depuis début 2013 en Wallonie, près de quatre cents forestiers et étudiants ont exercé leur coup de marteau sur les marteloscopes mis en place par l’asbl Forêt Wallonne. Cet article décrit cet outil dont l’objectif premier est pédagogique. Concrètement, un marteloscope est une portion de forêt dans laquelle tous les arbres sont numérotés, décrits et localisés sur un plan. Les participants à l’exercice parcourent la parcelle, seul ou par petits groupes, et décident des arbres à prélever selon les objectifs donnés en début d’exercice. La simulation de martelage se fait grâce au plan des arbres et le participant note les arbres sélectionnés dans un tableau prévu à cet effet. L’analyse du martelage se fait grâce à un logiciel informatique qui prend en compte les aspects sylvicoles, mais également économiques et écologiques. Au-delà de ces analyses, les résultats de la récolte fictive sont l’occasion d’explications, d’échanges et de discussions sur la gestion des peuplements forestiers. L’asbl Forêt Wallonne a mis en place cinq marteloscopes (trois feuillus et deux résineux) dont quatre sont actuellement fonctionnels. À l’échelle européenne, de nombreux organismes mettent en place des marteloscopes à des fins pédagogiques ou pour développer des thèmes particuliers de la gestion forestière. Les sujets traités sont divers et s’adressent parfois à un public très larges (agents forestiers, étudiants, naturalistes, propriétaires privés, exploitants, élus locaux, etc.). Le succès grandissant de ce type d’outil dans la formation continue s’explique notamment par la diversité de situations qu’ils offrent et leur capacité à provoquer le dialogue entre professionnels. [C.S.]

Charlotte Bontinck, Christophe Heyninck

Bontinck C., Heyninck C.[2014]. Renforcement des populations de moules perlières de l’Our. Forêt Wallonne 132: 31-39 (9p., 2fig., 12réf.).

Les moules perlières sont une espèce en danger critique dans toute l’Europe, malgré les actions de restauration et d’amélioration de leur milieu. L’extrême sensibilité des jeunes à la qualité de l’eau empêche l’espèce de se régénérer. Le renforcement des populations apparaît dès lors comme une démarche indispensable pour sauvegarder cette espèce. En 2013, 450 jeunes moules ont été introduites dans le bassin hydrographique de l’Our, dans des plaques pouponnières. Ces dernières sont nettoyées chaque semaine et ouvertes une fois par an pour contrôler les taux de survie et de croissance. Les premiers résultats indiquent un taux de survie de 27 % la première année, ce qui semble plutôt positif si on le compare aux autres actions de renforcement de populations en cours en Allemagne et au Grand-Duché de Luxembourg. Mille autres jeunes moules sont venues renforcer les premières en 2014. Elles resteront durant 5 ans dans les plaques et passeront ensuite encore 5 ou 6 ans dans des paniers adaptés, leur permettant de survivre à une éventuelle asphyxie par des sédiments fins. Enfin, à la taille de 1, 5 à 2 cm, elles seront peu à peu réintroduite dans les cours d’eau. [C.H.]

Jérémy Kips

Kips J.[2014]. Le Grand Capricorne, une espèce au statut incertain en Wallonie. Forêt Wallonne 132: 3-13 (11p., 2fig., 1tab., 10réf.).

En 2010, plusieurs indices de la présence du grand capricorne du chêne ont été découverts en Wallonie, dans les environs de Thuin et Wellin. Suite à ces découvertes, un travail de fin d’études a compilé les exigences de cette espèce, a priori plutôt méridionale mais d’intérêt communautaire chez nous, et proposé des mesures de gestion adaptées. Grâce à un modèle, des arbres isolés et des îlots de vieillissement ont pu être cartographiés afin de répondre au mieux aux besoin de l’espèce. Ces besoins sont principalement rencontrés par la présence de vieux gros chênes présentant des suintements, avec une écorce épaisse et dont le tronc est exposé à la lumière. [C.H.]

Christophe Heyninck

Heyninck C.[2014]. Pertes en volume et en valeur d’épicéas adultes touchés par des dégâts de cervidés. Forêt Wallonne 132: 24-30 (7p., 4fig.).

La scierie Hoffmann s’est penché sur un problème récurrent dans certaines régions de Wallonie : la présence de bois abîmés par des dégâts de cervidés dans les lots de bois de tous âges en pessière. Son étude a consisté à mesurer le volume de bois rendu inutilisable pour une utilisation en bois de structure. L’analyse de dix-sept bois, d’un volume moyen de 1, 81 m³, touchés par des dégâts de gibier dans une pessière mâture montre que 35 % du volume de bois est impropre à l’utilisation en bois de structure. Cette perte de volume se traduit par une perte financière pour le propriétaire de 31 %, due à la valorisation résiduelle en bois de trituration. Cette étude originale apporte le point de vue d’un acteur de la filière bois dont la tâche est de transformer les arbres en planches avec le meilleur rendement possible et ayant une bonne connaissance à la fois du marché des bois sur pied et de celui en aval des produits sciés. Elle montre comment des bois destinés au secteur du bois d’œuvre ou de structure se trouvent relégués en bois de trituration. Ce déclassement se répercute immédiatement sur les prix offerts aux producteurs. [C.H.]

François Klein, Floriane Plard, Claude Warnant, Gilles Capron, Jean-Michel Gaillard, Mark Hewison, Christophe Bonenfant

Klein F., Plard F., Warnant C., Capron G., Gaillard J.-M., Hewison M., Bonenfant C.[2014]. Le chevreuil face aux changements climatiques: une adaptation impossible? Forêt Wallonne 132: 14-23 (10p., 3fig., 2réf.).

L’un des impacts majeurs des changements climatiques est la désynchronisation entre la phénologie des organismes à différents niveaux de la chaîne alimentaire. Si les espèces ne s’adaptent pas, le moment du pic de disponibilité des ressources peut ne pas correspondre au moment du pic des dépenses énergétiques. De nombreuses espèces d’oiseaux ont fait preuve d’une grande adaptabilité face aux changements récents en avançant leur date de ponte pour la faire coïncider avec une précocité printanière toujours plus marquée. Chez les mammifères, ces questions commencent également à être étudiées. Afin de suivre la disponibilité des ressources nécessaires au développement de leurs populations, les grands herbivores, tels que le chevreuil, devraient également modifier progressivement leur cycle biologique en réponse à une apparition plus précoce de la végétation. Des chercheurs français se sont intéressés à cette problématique. Malgré des changements climatiques avérés, ils n’ont observé aucune modification du calendrier des dates de naissance des chevreuils sur la période des vingt-sept années de l’étude. Cette incapacité à s’adapter aux modifications de l’environnement a donné lieu à une inadéquation entre l’alimentation des mères et la date de naissance de leurs petits, qui à son tour, a provoqué une diminution de la survie des jeunes et une réduction de la santé des chevreuils. Les auteurs de l’article suggèrent que l’adaptation de la période de naissance chez le chevreuil n’a pas eu lieu parce que, pour cette espèce, la reproduction est déclenchée par la longueur du jour plutôt que par la disponibilité des ressources. [D.A.]