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Sommaire

Numéro 111

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 111

François Ningre, Thomas Cordonnier, Alexandre Piboule

Ningre F., Cordonnier T., Piboule A. [2011]. Typologie et réactivité des perches de hêtre en forêt hétérogène. Forêt Wallonne 111 : 16-25 (10 p., 4 fig., 1 tab., 4 réf.).

La phase de désignation des tiges d’avenir, ou « tiges-objectif », est une étape délicate du plan de gestion sylvicole. Elle engage la dynamique et la qualité du peuplement et est, par conséquent, une source de préoccupation importante pour le gestionnaire forestier. En futaie régulière, elle est relativement bien définie dans le temps, mais en futaie irrégulière, l’hétérogénéité du peuplement rend sa mise en place plus délicate encore. L’article résumé ici présente une étude menée dans des hêtraies et hêtraies-chênaies du Nord de la France. Elle est subdivisée en deux parties : la première a pour objectif de définir différents types morphologiques des perches de hêtre, tandis que la seconde met en place des expérimentations afin d’évaluer leur réactivité à une intervention ciblée. Les résultats de cette étude, présentés sous forme de graphiques, apportent des informations nécessaires sur la morphologie et l’accroissement des perches, en fonction de leur âge et du traitement sylvicole dont elles ont fait l’objet. [A.R.]

Benjamin de Potter

de Potter B. [2011]. La surface terrière des peuplements : mesures et aspects pratiques. Forêt Wallonne 111 : 10-15 (6 p., 2 tab., 3 réf.).

La notion de surface terrière est abondamment utilisée dans la littérature forestière. Considérée comme la meilleure mesure de la densité forestière, il convient de pouvoir la mesurer pratiquement et facilement sur le terrain. C’est le but de cet article : expliquer pratiquement comment prendre cette mesure sur le terrain, aussi bien à l’aide d’un prisme relascopique qu’à l’aide d’un relascope à encoches. Les différents éléments pratiques auxquels il convient de faire attention pour prendre une mesure suffisamment précise sont ici évoqués. Le choix du facteur de surface terrière revient souvent dans la pratique : dans tel type de peuplement, quel facteur est le plus adapté ? Il s’agit d’un compromis entre la précision souhaitée et le temps nécessaire à cette prise de mesure. De manière générale, on privilégie le facteur 4 dans les peuplements résineux denses, alors que le facteur 2 est à préférer pour les résineux clairs ou les feuillus. Le facteur 1 est lui plutôt utile pour les taillis-sous-futaie, les futaies particulièrement claires ou en agroforesterie. Enfin, il est possible de passer de la surface terrière d’un peuplement à son volume, en multipliant la surface terrière par la hauteur dominante et par le coefficient de forme du peuplement. Cette formule, ainsi que la valeur du coefficient de forme, sont expliquées plus en détails dans l’article. [B. de P.]

Patrick Mertens, Alvaro Perez, Audrey Robert, Alain Riboux, Élodie Bay

Mertens P., Perez A., Robert A., Riboux A., Bay É. [2011]. L’adaptation biologique et écologique des hêtraies européennes et wallonnes aux changements climatiques : état de la situation. Forêt Wallonne 111 : 33-56 (24 p., 19 fig., 2 tab., 12 réf.).

Les peuplements de hêtre en Europe s’étendent sur environ 14 millions d’hectares. Cette espèce forestière contribue à la production de bois et à la protection des ressources hydriques et des sols. Il faut donc pouvoir évaluer sa plasticité à long terme et sa capacité à supporter des extrêmes climatiques. La Wallonie regroupe la majorité des hêtraies à l’échelle de la Belgique mais elles n’y sont pas réparties de manière homogène. En 1999, la hêtraie couvre 42300 ha de la forêt wallonne et représente 17 % de la surface feuillue. La moitié de ces peuplements se trouvent à une altitude supérieure à 400 mètres. Le hêtre est une espèce dite jeune, au premier stade de son évolution. Et malgré son image d’Epinal en forêt de Soignes, le hêtre est typiquement une espèce de montagne. Dans l’aire montagnarde de répartition du hêtre européen, les conditions de débourrement sont idéales. Le froid et les gelées sont présents dès novembre pour lever facilement la dormance. La température remonte rapidement au printemps, de plus, le maximum de précipitation s’observe lorsque les températures mensuelles moyennes sont également maximales. Sous ces conditions, le cycle n’a pas de contraintes climatiques. Il faut dissiper certaines incertitudes concernant l’évolution du hêtre en Europe, compte tenu de l’ample capacité d’adaptation de ses populations. Fagus sylvatica est une espèce récente, qui n’a pas encore évolué en sous-espèces adaptées aux conditions écoclimatiques particulières. [B.C.]

Simon Riguelle, Jacques Hébert, Benoît Jourez, Augustin Rommelaere

Riguelle S., Hébert J., Jourez B., Rommelaere A. [2011]. Le Plan Chablis : un outil de planification d’urgence et de gestion de crise pour la forêt wallonne. Forêt Wallonne 111 : 3-9 (7 p.).

De nombreux événements venteux sont survenus fin du siècle dernier. Le plus marquant d’entre eux n’est autre que la tempête de 1999, en France. En Belgique, cet événement décida la DGARNE (Direction générale de l’agriculture, des ressources naturelles et de l’environnement) à demander la création d’un plan de gestion destiné à optimiser la sortie de crise de type chablis. Ce plan prend la forme d’un classeur distribué aux décideurs et aux acteurs de terrain. Ils peuvent y trouver les informations utiles conduisant à une gestion efficace, rapide et optimale de la situation de crise. Le plan comprend une procédure générale, des fiches réflexes (instructions) et des dossiers thématiques. La procédure générale reprend les différentes mesures à mettre en œuvre à chaque phase de la crise. Elle renvoie ensuite aux instructions détaillées, spécifiques à chaque type d’intervenant, pour leur apporter les informations nécessaires à la mise en pratique des mesures. La distribution des classeurs a eu lieu durant le début de l’année 2011 et une formation a été donnée à chacun des trente-trois cantonnements du DNF. L’article présente toutes les étapes du Plan Chablis ainsi que la formation que les préposés forestiers wallons ont reçue. [A.R.].

Jacques Becquey

Becquey J. [2011]. Retour sur un mélange… de connaissances et d’expériences. Forêt Wallonne 111 : 26-32 (7 p.).

Le 4 février dernier avait lieu à Wépion le colloque « Peuplements mélangés ». Le but de la journée était de compléter l’étude bibliographique menée dans le cadre du projet FORBIO, par un partage d’expériences de gestionnaires. La journée fut conclue par un exposé de synthèse de Jacques Becquey, du CNPF de Lyon. Un exposé si clair que nous préférons laisser la parole à l’auteur en quelques morceaux choisis.Composition du mélange et biodiversité « En ce domaine, comme en d’autres, la qualité prime sur la quantité. Des études ont montré qu’il est préférable d’associer à une essence, quelques autres, voire une seule, pertinentes, plutôt qu’une myriade d’autres dont le seul but serait de donner l’illusion d’une certaine diversité… Retenir donc qu’en matière de biodiversité, le poids de l’identité de l’espèce est plus important que le nombre d’espèces. »Principaux reproches (exagérés ?) aux mélanges « … un certain nombre de reproches sont fréquemment évoqués. Les plus courants étant les difficultés de gestion (équilibre difficile à maintenir), de commercialisation (produits hétérogènes, âges d’exploitabilité variés) et d’installation. Pourtant, certains exposés ont montré que des gestionnaires s’accommodaient bien de cette situation et pouvaient même proposer des solutions… Clairement, la décision d’exercer une sylviculture mélangée ou irrégulière signifie qu’il faut se donner les moyens de la faire. »Tenir compte des attentes et des moyens du propriétaire « … le forestier doit être attentif aux souhaits et aux éventuelles craintes du propriétaire. De manière très pragmatique, il est inutile d’imposer à ce dernier des choix auxquels il ne croit pas. l’information et la vulgarisation doivent jouer un rôle dans ce domaine-là. » [B.C.]