Compte tenu des changements globaux, le bouleau est désormais une essence forestière incontournable. Cet article présente la typologie des peuplements à bouleau en forêt Wallonne. Celle-ci compte 18 types, très diversifiés, qui reflètent la sylviculture du passé. On peut les rassembler en contextes : les peuplements pauvres en bouleau (61 %), les boulaies mélangées (21 %), les boulaies pures (10 %) et les taillis (8 %). Le chêne est le compagnon le plus fréquent du bouleau. Malgré qu’il n’était pas favorisé par le sylviculteur, le bouleau s’est pourtant bien maintenu en forêt wallonne, à tel point que les surfaces qu’il occupe sont en extension. Dans les peuplements les plus anciens, le bouleau procure un rôle écologique, peut servir d’abri à la régénération d’autres essences et fournit du bois apprécié pour le feu et la papeterie. Mais au vu de ses caractéristiques sylvicoles, seuls les stades jeunes (fourrés et perchis) peuvent encore être traités de manière à produire, en mélange ou en peuplement pur, du bois d’œuvre de bouleau. La mise au point d’itinéraires de sylviculture fera émerger de nouveaux types de peuplements pouvant produire du bois de qualité sciage et déroulage.