Un séminaire sur le thème des forêts mélangées a été organisé en juin dernier à Nancy (France) par l’INRA et l’IRSTEA. Les projets de recherche prévues ou en cours portent souvent sur un mélange de deux espèces cibles.
Parmi les méthodes mises en œuvre par les chercheurs, il y a celle des « triplets ». Il s’agit de mettre en œuvre trois parcelles et d’y opérer des comparaisons :
Simple et efficace en apparence, cette méthode implique que les chercheurs contournent de nombreuses difficultés :
Le projet européen EuMixFor, présenté au séminaire par Quentin Ponette (UCL) vise la création d’un réseau étendu de triplets – hêtre et pin sylvestre – en Europe : 32 triplets (7555 arbres), couvrant l’aire de distribution conjointe des deux espèces. Les premières observations du réseau sont énumérées dans l’article.
D’une manière générale, le rôle positif des mélanges d’essences sur la santé, la résistance et la productivité des peuplements a été montré par de nombreuses recherches récentes. Cependant, les mécanismes en jeu ne sont pas bien connus, et les résultats de recherches présentés au séminaire montrent la complexité des phénomènes. Or pour les gestionnaires forestiers, l’enjeu justement est de pouvoir s’appuyer sur des règles pour la mise en œuvre des mélanges. Des conclusions pouvant servir de base à des choix sylvicoles sont encore difficiles à mettre en évidence, et les recherches se poursuivent.
Tisserand F. (2018). Progrès des connaissances scientifiques sur les forêts mélangées. La Forêt privée n°363, p. 68-76.
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