Forêt.Nature
Rue de la Plaine 9
6900 Marche-en-Famenne
T +32 (0)84 22 35 70
info@foretnature.be
La revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels. Abonnez-vous !
Feuilletez l'édito et le sommaire de ce nouveau numéro.
La gestion de la biodiversité… 25 ans après
Jacques Stein
Article du colloque « La gestion de la biodiversité… 25 ans après », 13/11/14
25 ans de gestion
et de suivis ornithologiques
dans les marais d’Harchies
Jérémy Simar
Article du colloque « La gestion de la biodiversité… 25 ans après », 13/11/14
Site d’une grande richesse ornithologique, les marais d’Harchies font l’objet de nombreuses gestions depuis plus de 25 années. Le suivi mené en parallèle de nombreuses espèces d’oiseaux présentes au sein de cette zone humide permet aujourd’hui d’appréhender l’impact de ses gestions et d’orienter les actions futures.
En regardant l’évolution de la diversité spécifique, on s’aperçoit que le bilan est positif avec un gain net de quatre espèces. Néanmoins, ce bilan doit être nuancé par une analyse du contexte régional et du statut de rareté ou d’indigénat des espèces apparues et disparues.
En mettant en corrélation l’évolution des populations de certaines espèces ou groupes d’espèces fortement suivies sur les marais avec les gestions menées, il est possible de comprendre que si la disponibilité en habitats conditionne fortement la reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux paludicoles, d’autres facteurs tels que la disponibilité et l’accessibilité de la ressource alimentaire ainsi que la protection des nids face à la prédation et au dérangement sont tout aussi importants. C’est l’association de ces trois conditions qui assure en effet un succès de reproduction maximum chez bon nombre d’espèces.
Suivi et améliorations des prairies
en Fagne-Famenne
Thibaut Goret
Article du colloque « La gestion de la biodiversité… 25 ans après », 13/11/14
Le projet Life « Prairies bocagères » vise à mettre en place un réseau de 150 ha de prairies de haute valeur écologique en Fagne-Famenne.
L’évaluation des états de conservation montre que la mise en réserve naturelle des sites est un élément favorable mais non suffisant.
Les actions de restauration passent notamment par un ensemencement des prairies dégradées et un changement du régime de fauche.
Références à télécharger/consulter
1 Goret T., Janssens X. (2014). Lignes directrices pour la restauration de prairies et pelouses. LIFE-Nature « Prairies bocagères » et « Herbages », 26 p.
2 Janssens F. (2001). Restauration des couverts herbacés riches en espèces. Thèse de doctorat Université catholique de Louvain, 116 p.
3 Wibail L., Goffart P., Smits Q., Delescaille L.-M., Couvreur J.-M., Keulen C., Delmarche C., Gathoye J.-L., Manet B., Derochette L. (2014). Évaluation de l’état de conservation des habitats et espèces Natura 2000 en Wallonie. Résultats du Rapportage Article 17 au titre de la Directive 92/43/CEE pour la période 2007-2012. Direction de la Nature et de l’Eau (DEMNA, DGO3, SPW), Gembloux, 277 p.
Dendroécologie du hêtre
en forêt de Soignes.
Les cernes des arbres
nous renseignent sur les changements
récents et futurs
Nicolas Latte, Vincent Kint, Thomas Drouet, Valérie Penninckx,
François Lebourgeois, Stéphane Vanwijnsberghe, Hugues Claessens
La dendroécologie combine la dendrochronologie et l’écologie forestière. Elle a permis d’analyser les cernes des hêtres de la forêt de Soignes et de comparer les tendances dans le contexte plus large des hêtraies de Belgique.
Depuis la fin des années ‘70, le hêtre devient de plus en plus sensible au climat, surtout en Soignes. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses printanières et des canicules ont affecté négativement la croissance annuelle des hêtres. Les prévisions climatiques pour le 21e siècle présage une rapide aggravation.
Les risques encourus par l’essence aboutissent à de nouvelles réflexions sur la gestion de la hêtraie de Soignes. Pour les peuplements existants : une sylviculture dynamique avec des éclaircies fortes et fréquentes afin de limiter la concurrence pour les ressources et favoriser la croissance individuelle des arbres. Pour la régénération des vieilles hêtraies : les remplacer par d’autres essences plus tolérantes ou favoriser le mélange et confiner le hêtre aux surfaces limitées des stations les plus fraîches. Un risque mesuré pourrait être pris en regard du rôle patrimonial des hêtraies cathédrales en Soignes. Toutefois, ce faciès peut être obtenu avec d’autres essences.
Références à télécharger/consulter
2 Agence Wallonne de l’air et du climat (2011). L’adaptation au changement climatique en Région wallonne. Rapport final, 170 p.
4 Claessens H., Langhor R., Drouet T., La Spina S., Jonard M., Vincke C., Ponette Q., Vanwijnsberghe S. (2012). Quel avenir pour la « hêtraie cathédrale » de Soignes ? Bases de réflexion pour une prise de décision. Forêt Wallonne 120 : 3-21.
5 Daise J., Vanwijnsberghe S., Claessens H. (2011). Analyse de l’adéquation actuelle et future des arbres à leurs stations en forêt de Soignes bruxelloise. Forêt Wallonne 110 : 3-21.
7 Institut Royal Météorologique (2000). Les événements météorologiques marquants depuis le début du 20e siècle. Consultation : 21/12/2015.
9 Langohr R. (2010). Quelques facteurs édaphiques dans l’écosystème forêt de Soignes. Forêt Wallonne 105 : 3-14.
10 Latte N., Debruxelles J., Sohier C., Degré A., Claessens H. (2012). La dendroécologie : un outil pour affiner nos connaissances sur l’autécologie des essences forestières. Forêt Wallonne 116 : 3-17.
14 Lebourgeois F., Merian P. (2012). Principes et méthodes de la dendrochronologie. Lerfob Inra-Engref, 85 p.
20 Timal G., Vanwijnsberghe S. (2015). Développement d’une stratégie de régénération en futaie régulière tenant compte de la stabilité, de l’état sanitaire et de l’âge des peuplements : le cas de la hêtraie sonienne bruxelloise. Forêt Wallonne 134 : 3-22.
« D’ombre et de lumière ».
Récit d’une régénération réussie
en chênaie ardennaise
José Layon, Héloïse Dubois
Dès 1989, une tentative de régénération naturelle de chêne sessile a été mise en place dans un compartiment de 16 ha situé sur le cantonnement DNF de La Roche-en-Ardenne. Le peuplement initial était un médiocre taillis sous futaie de chêne et hêtre à sous-étage de charme. Grâce à ses observations et ses actions, le gestionnaire a réussi à installer les semis, en soustraire sufisamment à la dent du gibier et, finalement, constituer un peuplement de qualité.
Les enseignements, échecs et réussites, de l’expérience sont multiples. Le dosage de la lumière apparaît d’abord être un point essentiel. L’observation de la réaction des semis indique au gestionnaire quand intervenir. L’ouverture du peuplement doit favoriser les semis de chêne en maîtrisant le développement des hêtres ou de la végétation adventice. L’exploitation fait également l’objet de toutes les attentions afin de ne pas abimer le semis acquis. Le dépressage s’est révélé bénéfique pour isoler les plus beaux chênes. Le mélange des essences, avec le bouleau notamment, est une piste à explorer. Actuellement, le chêne est régénéré sur plus de 12 ha. Le coût total est estimé entre 800 et 1000 €/ha.
Références à télécharger/consulter
1 Alderweireld M., Burnay F., Pitchugin M., Lecomte H. (2015). Inventaire Forestier Wallon. Résultats 1994-2012. SPW, DGO3, DNF, Direction des Ressources forestières, Jambes, 236 p.
2 Alderweireld M., Ligot G., Latte N., Claessens H. (2010). Le chêne en forêt ardennaise, un atout à préserver. Forêt Wallonne 109 : 10-24.
La gestion du chêne en couvert continu.
Retour de formation en Alsace
Christine Sanchez, Patrick Auquière
Pour faire face au déficit de régénération en chênaie, une piste prometteuse est le renouvellement sous couvert. L’ONF Alsace l’applique de façon généralisée depuis la glandée de 2007, après des premiers essais concluants commencés dès 1992. Grâce à un voyage de formation organisé par le DNF et l’asbl Forêt Wallonne, 22 agents du DNF ont pu découvrir les solutions mises en place. La phase de diagnostic est primordiale afin de cibler les travaux nécessaires. Ensuite, plusieurs a priori ont été levés. Le chêne se régénère mieux à l’ombre qu’à la lumière, malgré son statut d’essence héliophile. Ceci tient au fait, qu’en cas de mélange d’essences (avec le hêtre ou le charme, par exemple) la vigueur des autres végétaux est à prendre en compte également. Ce mélange est d’ailleurs plutôt bénéfique pour la qualité du chêne, il ne faut pas le craindre ni favoriser des peuplements purs. Un suivi et des travaux soutenus sont bien sûr nécessaires. Le dosage fin de la lumière passe par une bonne gestion du sous-étage. Une alternance de taches de lumière vive et d’ombre forte est préférable à un éclairement uniforme qui favorise la végétation concurrente plus vigoureuse. D’autres formations de ce type devrait être proposées aux agents du DNF dans les mois à venir.
Références à télécharger/consulter
1 Alderweireld M., Ligot G., Latte N., Claessens H. (2010). Le chêne en forêt ardennaise, un atout à préserver. Forêt Wallonne 109 : 10-24.
2 Claessens H., Périn J., Latte N., Lecomte H., Brostaux Y. (2010). Une chênaie n’est pas l’autre : analyse des contextes sylvicoles du chêne en forêt wallonne. Forêt Wallonne 108 : 3-18.
Étude de la qualité du bois d’épicéa conservé sous bâches hermétiques
Simon Riguelle, Cécile Lesire, Jacques Hébert, Benoît Jourez
Le stockage de bois dans des silos hermétiques à l’air est un procédé de conservation original développé en Allemagne au lendemain des tempêtes de 1999. Une expérimentation en conditions réelles sur des grumes d’épicéa a été menée de 2008 à 2013 à Eupen (Wallonie, Belgique) afin d’étudier l’évolution des propriétés visuelles, physiques et mécaniques du bois conservé via ce procédé et apporter des garanties quant à la valorisation industrielle ultérieure de ces bois. Le taux d’oxygène au sein du silo étanche est resté inférieur à 2 % tout au long du stockage qui s’est déroulé de manière optimale. À l’ouverture du silo, les grumes présentaient un aspect comparable à du bois fraîchement abattu, l’écorce restant adhérente. Cependant, un mycélium blanchâtre superficiel attribuable à Gliocladium solani a été observé sur l’écorce des surfaces exposées de la pile, sans affecter toutefois le bois en profondeur. L’essai de sciage en condition industrielle s’est révélé convaincant pour les professionnels de la filière bois. Les sciages n’ont pas été affectés par les 57 mois de stockage : ils présentaient un aspect et une couleur similaires aux débits caractéristiques provenant de grumes d’épicéa frais. En laboratoire, des essais de caractérisation de la couleur, de l’imprégnabilité, des propriétés physiques (masse volumique, humidité) et mécaniques (module d’élasticité, module de rupture et résilience) ont été effectués sur des échantillons prélevés avant l’ensilage (témoins) et sur des échantillons issus des mêmes arbres prélevés lors de l’ouverture du silo près de cinq années plus tard. Aucune différence statistiquement significative n’a pu être mise en évidence entre les bois témoins et ceux conservés sous bâches hermétiques. Il ressort de cette expérience que la méthode de conservation sous bâches hermétiques peut être envisagée comme une alternative au stockage par aspersion pour des lots de bois chablis de bonne qualité et de forte valeur marchande sans risque de réduction du potentiel de valorisation.
Références à télécharger/consulter
2 Hébert J., Herman M., Jourez B. (2002). Sylviculture et qualité du bois de l’épicéa en Région wallonne. Éditions Forêt Wallonne asbl, 177 p.
4 Latour S., Kiffer A., Moreau J., Dadouin G. (2009). Étude sur la faisabilité du stockage du bois chablis par voie humide. FIBA, 35 p.
6 Laybourne A., Jarret P. (2003). Le stockage par ensilage étanche tient ses promesses. ONF, Rendez-Vous Techniques 1 : 32-36.
8 Moreau J., Barre D. (2010). Grumes de hêtre stockées en « silo étanche » en forêt de Chizé : bilan qualitatif 10 ans après. ONF, Rendez-Vous Techniques 29-30 : 17-20.
9 Richter C., Richter A. (2003). Le stockage sous bâche plastique a-t-il un avenir commercial ? ONF, Rendez-Vous Techniques 1 : 37-40.
10 Riguelle S., Hébert J., Jourez B. (2010). Quelles perspectives pour le stockage des bois chablis sous bâches hermétiques en Wallonie ? Forêt Wallonne 108 : 36-43.
11 Riguelle S., Hébert J., Jourez B., Rommelaere A. (2011). Le plan chablis : un outil de planification d’urgence et de gestion de crise pour la forêt wallonne. Forêt Wallonne 111 : 3-9.
![]() |
Portfolio : Ardenne Sauvage Martin Dellicour |
|
|
![]() |
Cassage et annélation Florian Merenne |
Parutions
Ouvrages ou synthèses à télécharger
Le chêne face aux changements climatiques
Le livre blanc pour un équilibre faune-flore en Alsace
Dictionnaire de la diversité biologique et de la conservation de la nature
Sol et environnement. Chiffres clés 2015
Gestion et impacts du changement climatique
Changement climatique, changement global : 55 résultats de recherche au service des territoires
Marcher en forêt avec Descartes
Prix moyens des bois sur pied : automne-hiver 2015-2016
FNEFF
Forêt.Nature
Rue de la Plaine 9
6900 Marche-en-Famenne
T +32 (0)84 22 35 70
info@foretnature.be